Un peu d'Histoire

Le quartier centre ville dit ville-haute

source : http://patrimoine.region-bretagne.fr/ - Inventaire du patrimoine culturel en Bretagne

 

" Le centre ville de Cancale est délimité par la mer à l'est, la poste à l'ouest et le quartier de la Houle au sud. Il est composé de plusieurs ensembles agglomérés : le bourg historique ramassé autour de l'église Saint-Méen construite au début du 18e siècle sur les plans de Siméon Garengeau ; le bourg actuel disposé autour de la nouvelle église paroissiale construite par Alfred-Louis Frangeul à la fin du 19e siècle ; une bande littorale de villas s'organisant en lotissements dont les principaux sont ceux de la pointe des Crolles et de la pointe du Hock. Le centre ville conserve les axes de circulation rayonnant autour de l'église de Garengeau (actuelle place Saint-Méen) ; ils relient ce noyau originel aux différents écarts de la commune. Marqué par la construction de la nouvelle église, le déplacement du bourg, sur l'ancien domaine de Bellevue au sud vers la fin du 19e siècle, n'a pas perturbé le réseau étoilé de ces voies de circulation. Il a par contre créé de nouveaux axes routiers tels que l'avenue du Général Leclerc. Sont à signaler dans cette partie de la ville d'anciennes demeures comme la fondation Hamon-Vaujoyeux, l'Hôtel de Bricourt, le presbytère et l'ancienne église qui abrite aujourd'hui un musée et un cinéma. Du front de mer, de nombreuses promenades sont aménagées et permettent d'avoir une belle vue sur la baie du Mont-Saint-Michel. "

 

Le lotissement balnéaire de la pointe du Hock

source : http://patrimoine.region-bretagne.fr/ - Inventaire du patrimoine culturel en Bretagne

" Le lotissement de la pointe du Hock s'est élevé sur une partie du domaine maritime. Un fort et une guérite encore en place - elle passe pour être une poudrière - témoignent de l'intérêt stratégique de ce site dominant la baie du Mont-Saint-Michel. A partir du 4e quart du 19e siècle, quelques maisons de villégiature s'y sont installées formant bientôt un véritable quartier balnéaire. L'étude du cadastre ancien permet de situer le fort et de mieux comprendre l'implantation de ces demeures. Le parcellaire ne semble pas avoir été perturbé mais seulement divisé en plusieurs lots. La rue Robert Surcouf partage ainsi ce "lotissement" en deux parties distinctes. Les villas du côté impair de la rue se sont donc implantées sur un site de falaise et possèdent de nombreux jardins en terrasses. Ces derniers sont admirablement plantés d'arbres et font de cet endroit un lieu privilégié de villégiature.

Un chemin de servitude est aménagé sur le pourtour de la pointe puisque la falaise appartient encore au domaine privé jusqu'aux plus hautes eaux de mars. Des escaliers privatifs sont aménagés sur ces terrains escarpés et permettent une communication avec le littoral. Quant aux résidences construites dans le 4e quart du 19e siècle et au 1er quart du 20e siècle, elles sont assez représentatives des villas balnéaires de la côte d'Emeraude. Ces dernières se définissent généralement par leur retrait de la rue, leur rez-de-chaussée surélevé et la multiplication des points de vue rendus possible ici par de larges baies aux étages supérieurs (villas situées au 12 et 20 rue Robert Surcouf, et la villa Cancaven de la même rue). Les villas construites par les Laloy, pour eux-mêmes et leur famille, sont à elles seules une synthèse stylistique de l'architecture de cette période. S'y décèle une variété de références esthétiques du chalet balnéaire aux compositions anglo-normande et régionaliste. Notons plus particulièrement les villas Le Clos (1927) et La Brèche (1929) que l'on peut classer au sein du courant régionaliste et qui sont encore aujourd'hui bien conservées et habitées, pour l'une d'entre elles, par la famille Laloy. "

L'ancien hospice Hamon Vaujoyeux

source : http://patrimoine.region-bretagne.fr/ - Inventaire du patrimoine culturel en Bretagne

 

" Demeure puis école primaire et hôpital des religieuses de la Providence dite fondation Vaujoyeux "

 

" Cette demeure qui regroupe aujourd'hui plusieurs bâtiments et abrite différentes associations communales fait partie des édifices importants de la commune tant d'un point de vue architectural que du point de vue historique. Le corps principal d'habitation, bien conservé, a été construit en 1756 (daté par travaux historiques). Il a été agrandi en 1826 (porte la date) de pavillons latéraux par Louis Hamon-Vaujoyeux, maire de Cancale de 1820 à 1832. La propriété est mise en vente et achetée le 12 avril 1856 par le curé Mollier, au nom du Bureau de Bienfaisance comme le désirait William Hamon-Vaujoyeux dans son testament. Le 27 octobre 1857, les classes primaires et l'hospice de la rue de la Rigole y sont transférés dans des bâtiments récemment construits formant deux ailes arrières au nord. Des remaniements et des extensions sont également à signaler au début du 20e siècle. Un monument commémoratif à la mémoire de William Hamon-Vaujoyeux se dresse au centre du jardin sud. Sur ce dernier, se lit l'inscription suivante : A la mémoire de Mr William Hamon-Vaujoyeux, fondateur de l'hospice de Cancale né dans cette ville, le 20 septembre 1749 et mort à Philadelphie le 16 octobre 1816. "

L'Hôpital et l'EHPAD

Source : " Les Cahiers de la vie à Cancale N°3 " -  extrait de l'article de Madame PLUNIAN-BLOT alors Adjointe chargée des affaires sociales à la Mairie de Cancale.

" C'est en 1857 que fut ouvert à Cancale le premier établissement pour personnes âgées. Les fonds nécessaires à l'achat des terrains et au commencement des travaux provenaient d'un legs fait par un Cancalais Monsieur William Hamon, habitant Philadelphie et naturalisé Américain.
La direction de cet «asile de vieillards» comme on l'appelait à l'époque fut confiée aux religieuses de la congrégation de Ruillé.
Durant 122 ans, l'hospice a permis aux Cancalais, devenus âgés et souvent impotents, de finir leurs jours au sein de leur commune natale, entourés de leurs familles et du dévouement des religieuses à leur service.
Au fil de ces années, le bâtiment s'est peu à peu dégradé et malgré les aménagements apportés pour améliorer le confort des pensionnaires et faciliter le travail des employés, le bureau d'Aide Sociale fut dans l'obligation pour des raisons de sécurité d'envisager en 1975 la construction d'un nouvel établissement.
Appelé Centre de Long Séjour, ce bâtiment d'une capacité de 63 lits a été mis en service le 14 février 1979; il reçoit actuellement des personnes âgées invalides ou ayant perdu leur autonomie de vie.

Un autre établissement au service des personnes âgées existe à Cancale. Il s'agit du Foyer logement construit en 1968, tout à côté du Centre de Long Séjour. Dans ce bâtiment moderne et très fonctionnel, 67 pensionnaires possèdent leurs chambres individuelles et prennent en commun leurs repas.
Entre ces deux établissements, 130 personnes dites des «3ème et 4ème âges» (la
doyenne a 94 ans) coulent des jours paisibles, dans un site privilégié, au cœur même de notre ville.
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Le Centre Socioculturel

Source : " Les Cahiers de la vie à Cancale N°9 " -  extrait de l'article de Madame PLUNIAN-BLOT alors Vice-Présidente du Bureau d'Aide Sociale de Cancale

" Cancale vient de se doter d'un nouveau bâtiment qui est le Centre Culturel et Social. Il est utile pour les Cancalais de connaître, peu de temps après son inauguration, sa disposition intérieure et comment il est appelé à fonctionner.
Entrepris depuis le mois de mai 1984, les travaux de construction du Centre Socio-Culturel touchent maintenant à leur fin;
Destiné à remplacer le Club du 3ème Age, installé dans deux salles de classe de l'école primaire, 47 rue du Port, le Centre Socio-Culturel offrira aux personnes âgées et retraitées de Cancale un éventail de possibilités sans commune mesure avec le local utilisé jusqu' à présent par le Club de la Bonne Humeur.


Ce n'est pas la commune, mais le Bureau d'Aide Sociale qui en est le maître d'oeuvre.
Le Bureau d'Aide Sociale a son propre budget qui est totalement indépendant de celui de la commune.
Disons aussi que le B.A.S. A bénéficié, ces dernières années, de plusieurs donations de la part de personnes qui souhaitaient oeuvrer au bien-être de l'ensemble des personnes âgées de leur pays.
Ces générosités ont grandement  contribué à la réalisation du Centre Socio-Culturel et nous espérons que nombreuses seront les personnes qui sauront l'apprécier.
Les quatre salles qui s'articulent autour d'un vaste hall d'accueil permettront, si besoin est, le fonctionnement simultané de plusieurs activités ou distractions.

 

De plus, l'implantation du Centre à proximité des deux établissements pour personnes âgées, permettra aux pensionnaires du Foyer-Logement et du Centre Long Séjour de revoir plus fréquemment leurs concitoyens et on sait le plaisir que peut procurer à des gens quelque peu isolés la visite d'amis ou de voisins.
L'une des salles du Centre Socio-Culturel est équipée tout spécialement en salle de conférences et permettra de recevoir 100 personnes. Cette salle pourra du reste être utilisée par d'autres groupes ou associations, du moment que les jours et heures de fonctionnement du Club de la Bonne Humeur n'en soient pas contrariés.
Plus les usagers seront nombreux, plus nous aurons le sentiment d'avoir comblé un besoin et d'avoir apporté un «plus» dans la vie des Cancalais.
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Le mini-golf

Source : Bulletin municipal de Cancale 1983 - article de Madame PLUNIAN-BLOT alors 2ème Adjointe au Maire de Cancale.

" Le succès remporté par le golf miniature mis en service en cette saison estivale 1982 nous autorise à nous féliciter de cette heureuse réalisation qui a permis de doter la ville d'une nouvelle activité de loisirs tout en protégeant la beauté d'un site dont la toile de fond est le rocher de Cancale.
Nous tenons à complimenter les artisans de ce bel ouvrage à savoir les employés de notre commune qui ont mis tant de goût et de sens artistique dans la réalisation, et des croquis et dessins, des jeux et enfin dans la décoration florale.
Des statistiques effectuées en juillet par des jeunes étudiants cancalais qui ont assurés la gestion du golf pendant cet été, nous avons pu déduire certains chiffres et pourcentages qu'il nous à paru intéressant de communiquer.
C'est ainsi que pendant le mois d'août il a été enregistré 2656 entrées avec des pointes de 140 même 150 certains week-ends.
Les joueurs de golf sont pour 70% des adultes. Souvent parents et enfants viennent ensemble faire un jeu.
Disons que les Cancalais semblent moins friands de ce sport que les estivants et que parmi ces derniers, nous avons remarqué pas mal d'allemands et d'anglais. 
Autre conséquence heureuse de cette implantation au cœur de la ville: l'animation créée dans ce quartier et ceci à la grande satisfaction des pensionnaires du foyer logement qui ne manquent pas au cours de leur promenade quotidienne de s'approcher du terrain et même de s'intéresser au jeu.
Tout porte à croire, que publicité aidant, le mini golf de Cancale pourra accueillir les saisons prochaines un nombre accru de joueurs de 7 à 77 ans et plus... "

Le théâtre de verdure

Extrait du livre «Ceux qui naviguent avec toi» de Francis Clinkemaillie

Ce livre fait référence au vallon du curé ou théâtre de verdure page 13 :
" Notre promeneur arrivait maintenant au vallon du curé, sorte de prairie en pente douce vers la mer, ainsi appelée pour avoir appartenu au presbytère en des temps plus anciens. Par la suite, une municipalité tenta en vain de transformer cette pâture en théâtre de verdure."

 

 

Extrait du livre "Histoire de Cancale" de M.C. MEAUX p75 éditions Fernand LANORE - 1974
" Le Théâtre de Verdure aménagé et orné avec goût, face à la mer, est un lieu  de promenade fort agréable. Que dire  du « chemin de ronde », avec ses pins, son sous-bois, ses échappées sur la mer ? Nous avons le privilège de posséder ce chemin, classé depuis 1882. Les municipalités se sont toujours efforcées d'en conserver l'intégrité, ce dont nous leur sommes très reconnaissants et nous ne saurions trop les en féliciter, à cette époque où les paysages sont si souvent « défigurés » ! " ...

Et enfin sur la grève : la Fontaine Saint Méen

Source : http://fontaines.bretagne.free.fr/  (extraits de - Les Fontaines de Bretagne, Albert Poulain - Bernard Rio, YORAN EMBANNER, 2008, p.31 - Le Chemin des Fontaines, Roger LE DEUNFF, Editions DANCLAU, 1996, p.238)
" Disons plutôt la source, car elle sort d'une cavité de la falaise, à un mètre environ de hauteur, dans la grève de " Val ès Porcons " située en contrebas de l'ancienne église de saint Méen. Les Cancalais vous affirmeront que, lors de son passage en ce lieu, saint Méen enfonça son bâton de pasteur dans le roc, et une source jaillit pour soigner les maladies cutanées et en particulier l'impétigo. Cette infection de la peau, très contagieuse et due à des bactéries, était fréquente jusqu'à une époque récente. Jadis, elle était appelée" mal de saint Méen ", et frappait surtout les jeunes enfants, dont la tête était alors couverte de " croûtes de lait ". Les mères les conduisaient à la source pour leur laver la tête, et emportaient chez elles de l'eau sacrée dans une bouteille, afin de continuer les soins. "